Tuesday, June 21, 2011


Maya News Updates 2011, No. 23: Paris France - Exhibit "Maya: de l'aube au crépuscule, collections nationales du Guatemala" Opened Today at the Musée du quai Branly, Paris

Today, June 21, 2011, the exhibit "Maya: de l'aube au crépuscule, collections nationales du Guatemala" was opened at the Musée du quai Branly in Paris, France. The exhibit presents 160 exceptional and masterfully crafted Maya objects from various national collections in Guatemala, among them the Museo Nacional de Arqueología e Etnología (MNAE) and the La Ruta Maya Conservation Foundation. The exhibit runs until October 2, 2011, and it is accompanied by a fully illustrated catalog (200 pages, priced at €29,00). Below I provide the description from the "Expositions a Paris" website (in French, and more detailed than the museum's website) as well as a series of 13 images of objects shown at the exhibit, 12 of objects from the MNAE, and 1 of an object from the La Ruta Maya Conservation Foundation (edited by MNU; photos: Museo Nacional de Arqueología e Etnología & La Ruta Maya Conservation Foundation):


Maya de l’aube au crépuscule : collections nationales du Guatemala - Dans une volonté de valorisation de la sauvegarde du patrimoine national du Guatemala, l’exposition met en avant les dernières grandes découvertes archéologiques sur plusieurs sites récemment étudiés – notamment El Mirador qui figure en tête de la liste des 5 sites sélectionnés en vue d’une nomination au Patrimoine mondial de l’UNESCO.
Ces dernières recherches permettent de présenter aujourd’hui une conception plus large et plus complexe de la civilisation maya, en décrivant la grande variété et l’évolution de son organisation sociale, de ses formes architecturales et de ses styles artistiques.
Céramiques peintes, stèles, pierres fines taillées, éléments funéraires, vestiges architecturaux, ornements…, présentés selon un parcours chronologique, offrent un panorama complet de la culture maya du Guatemala : ses origines, son développement, son apogée et son déclin. L’exposition propose également un portrait actuel de cette civilisation en présentant un ensemble de photographies et un multimédia sur la culture maya contemporaine.
La civilisation maya apparaît à la fin du IIIe millénaire av. J.-C. et connait deux périodes d’une intense activité culturelle : pendant les 3 derniers siècles avant notre ère, puis entre 300 et 600 ans apr. J.-C. Elle subit deux importants déclins démographiques, aux alentours de 150 ans apr. J.-C., puis vers 900 apr. J.-C., laissant derrière elle de nombreuses ruines de palais et temples pyramidaux. Lors de l’arrivée des Espagnols au début du XVIe siècle, les Maya résident principalement le long des côtes du Yucatan et dans les hautes terres du Guatemala. La culture maya a également développé le seul système d’écriture intégral de cette région du monde, bien avant l’arrivée des européens, ce qui en fait l’une des 5 « civilisations fondatrices du monde ».
Le parcours de l’exposition - L’exposition propose un parcours chronologique en 4 séquences. Les 3 premières correspondent aux 3 principales périodes, définies par les scientifiques, qui ont marqué la civilisation maya du Guatemala : le Préclassique, le Classique, et le Postclassique.
Au cours de son évolution, la culture maya guatémaltèque aurait suivi en partie un déplacement géographique au fur et à mesure de ces 3 périodes : du littoral pacifique et des hautes terres (ère Préclassique) vers les basses terres du sud (ère Classique) puis vers les basses terres du nord (ère Postclassique). Les récentes découvertes montrent toutefois que la région des basses terres était également dynamique à l’époque Préclassique, puisque qu’on y trouve la plus importante concentration d’architecture maya, en particulier dans le Bassin du Mirador et dans des sites tels que Cival et San Bartolo.
Enfin, la dernière section dresse un portrait de la culture maya contemporaine.
Section 1 : les périodes Préclassiques (2000 av. J.-C. – 150 apr. J.-C.) - 1ère période : 2000 av. J.-C. – 1000 av. J.-C. ; 2e période : 1000 av. J.-C. – 400 apr. J.-C. ; 3e période : 300 apr. J.-C. – 150 apr. J.-C.
Les premiers âges de la civilisation maya étaient précéramiques. Des pointes de flèches cannelées datant du Pléistocène (âge de glace) ont été retrouvées au Mexique, dans les hautes terres du Guatemala et au Belize, de même que des restes découpés de mammouths. Ceux-ci ont permis d’apporter la preuve d’une activité humaine dans les hautes terres guatémaltèques et mexicaines. Egalement, des pollens de maïs et de manioc datant d’environ 3500 avant notre ère ont été retrouvés dans l’actuel Belize, ainsi que des pollens de maïs, à partir de 2600 av. J.-C., dans le Bassin du Mirador au Guatemala.
Pendant la période Préclassique, certains groupes sédentaires s’installent Le long de la côte Pacifique du Chiapas et du Guatemala. C’est dans ces régions que les premiers vestiges d’objets en céramique ont été retrouvés : « tecomates » (vases), bols, cruches, et plats. Entre 1000 et 800 av. J.-C., les premiers grands centres cérémoniels – principalement ceux de la zone du Bassin du Mirador – sont construits de manière relativement indépendante. L’utilisation de céramiques monochromes de couleurs noire, crème et rouge, ainsi que la variété des formes et des techniques décoratives (incision, chanfreinage…) sont révélatrices d’une unité culturelle émergente et d’une activité politique, économique et sociale intense.
De récentes recherches ont déterminé qu’entre 400 av. J.-C. et 150 apr. J.-C., la civilisation maya connait un développement exceptionnel dans le domaine des arts, de l’architecture, mais aussi dans leur organisation sociale et politique. Les grands sites se multiplient, les constructions architecturales s’intensifient, témoignant d’un fort accroissement de la population et d’un pouvoir politique et économique considérable.
Les premiers signes d’écriture hiéroglyphique apparaissent également au cours de la première partie de la troisième période Préclassique (300 – 150 av. J.-C.). Par ailleurs, des battoirs à écorce, preuve de l’existence de la fabrication d’une forme primitive de papier, ont été retrouvés dans des sites datant déjà de la deuxième période Préclassique.
Vers 150 apr. J.-C., des tensions apparaissent et poussent mystérieusement les populations des grandes cités du Bassin du Mirador, comme celles plus petites situées dans les basses terres guatémaltèques, à abandonner les lieux.
Section 2 : la période Classique (250 apr. J.-C. – 1000 apr. J.-C.) - Durant cette période, les Maya connaissent leur plus brillant développement artistique, mais aussi social et politique. Leur système d’écriture hiéroglyphique, qui revêt une signification particulière au sein de leur culture, atteint un stade avancé d’exécution et de représentation.
Des contacts se nouent avec la puissante civilisation de Teotihuacan, localisée dans l’actuel Mexique central. Les échanges aux niveaux artistique, commercial et politique entre les deux sociétés sont nombreux avant la chute de Teotihuacan (environ 600 ans apr. J.-C.) qui entraîne, de fait, la dissipation des relations entre les Maya du Guatemala et ceux des hautes terres du Mexique.
Deux centres situés dans les basses terres maya sont particulièrement puissants pendant cette période : Tikal et Calakmul. Ces deux cités rivales acquièrent une grande importance sociopolitique dans la région. La culture maya se développe alors autour de ces deux puissances, qui entrent en guerre à plusieurs reprises pour étendre leur pouvoir.
Dans le Bassin du Mirador, outre Calakmul et Naachtun, quelques modestes foyers de population réapparaissent, après un abandon de près de 600 ans. Une production artisanale sans égale est développée par les habitants vivant alors parmi les ruines des grands centres Préclassiques. Scribes, savants et artisans créent un style céramique de grande qualité connu sous le nom de style « codex », peintures constituées de lignes noires et rouges sur fond de couleur crème qui montre avec une grande finesse des images à caractère mythologique et cosmologique. Dans d’autres cités – par exemple le site La Corona, de taille plus modeste, qui entretenait des liens privilégiés avec celui de Calakmul – les archéologues ont mis à jour de magnifiques panneaux gravés décrivant d’importants événements historiques et des exemples d’écriture hiéroglyphique maya de la période Classique parmi les plus remarquables.
Après ce brillant développement, qui marque l’apogée de la civilisation maya, les grands centres sont progressivement abandonnés vers 900 apr. J.-C. et les constructions de monuments arrêtées. Plusieurs hypothèses sont avancées – guerres, désastres écologiques, inondations ou encore famines – qui cependant ne font pas encore l’unanimité parmi les spécialistes.
Des vases présentant des éléments iconographiques et des exemples de l’écriture hiéroglyphique, des objets de pierre, en coquillage ou d’os, ainsi que du mobilier funéraire sont exposés, mettant en lumière les différents aspects de la culture maya de l’ère Classique.
Section 3 : la période Postclassique (1000 apr. J.-C– 1524 apr. J.-C.) - Une nouvelle situation sociale, économique, artistique et constructive apparaît dans les hautes terres du Guatemala, après l’abandon des différents sites des basses terres à la fin de la période Classique. Le Bassin du Mirador est pratiquement abandonné alors que les cités Topoxte ou Tayasal, situées dans les basses terres, et celles de Q’um’arcaj et Iximché, dans les hautes terres, émergent et prospèrent.
De nouvelles techniques de production apparaissent, comme la métallurgie et la céramique dite plombée en raison de son aspect extérieur. Les représentations artistiques et architecturales changent ainsi que l’organisation politique et sociale. En effet, cette période se caractérise par une activité guerrière intense, qui se traduit par la construction de cités fortifiées sur les îles et les plateaux.
Cette section de l’exposition présente des vases en céramique et en albâtre ainsi que des éléments décoratifs en métal, significatifs de la période Postclassique.
Section 4 : témoignages de la culture maya contemporaine - Il existe encore au Guatemala une forte population maya, constituée de 23 groupes linguistiques. Le parcours de l’exposition s’achève ainsi par une partie contemporaine qui dresse un portrait actuel de la civilisation maya, au travers d’un multimédia et de photographies. Ils permettent de transmettre une vision plus large de la culture maya ancienne et contemporaine, créant un lien entre le passé et le présent.
L’exposition MAYA, de l’aube au crépuscule, Collections nationales du Guatemala a été réalisée en étroite collaboration avec le Ministère de la culture et des sports au Guatemala et le Museo Nacional de Arqueología y Ethnología de Ciudad Guatemala. (Source Expositions et musées a Paris)

Here follow the images:
















This last vessel is of unknown provenance and illustrates two dancing Maize Gods, accompanied by a dwarf and a small anthropomorphic figure. The vessel is repaired and quite heavily restored; part of the dedicatory text along the upper rim is clearly copied from another vessel, most probably Kerr No. 0633. (See text comparison below.)




Also note the collocation at the position marked by the small black arrow. Here is written SAK-bo-la-ya for Sak Bolay, an anthroponym with the possible meaning "White or Resplendent Fierce Animal" (the Diccionario Maya Cordemex, p.711, has sak bolay as "gato montés con pintas blancas"). I have been assured by those who have seen the vessel in pre-restoration condition that this collocation is original (this collocation has been identified as such by most epigraphers who saw this vessel at any previous occasion over the past years). Much more can be written about this otherwise unique vessel, but that has to await for another occasion.

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